- Photo très épurée avec un seul sujet, souvent
discret, dans un positionnement stratégique par rapport à un arrière-plan neutre
ou uniforme.
- Une portion d’objet seulement sur fond neutre, une répétition de motifs,
etc.
Il faut simplifier la composition.
Pour y parvenir, vous pouvez vous servir d'outils à votre
disposition : la lumière, la couleur, les ombres, le
contraste, les matières (ou textures) et les proportions.
Pensez à composer de manière très géométrique : visualisez les
rapports entre les éléments de la photo comme les lignes, les triangles, les
carrés, etc.
Profiter de la neige (monter en altitude...) et/ou du
brouillard
Tirages argentiques de
l'auteur, puis léger virage Sépia
6x6 Hasselblad Crédit : Michael Kenna
Vous pouvez combiner pose longue, noir et blanc
High Key
et format carré Crédit :
Geoffrey Gilson
Un autoportrait photographique est une photographie que l’artiste
réalise de lui-même. Cette démarche est réalisée avec un appareil
photographique, soit en photographiant son image se reflétant sur un miroir ou
toute autre surface réfléchissante, soit en se prenant en photo à l'aide
d'un retardateur ou d'un déclencheur à distance. Le photographe
peut décider de s'intégrer dans la photo de différentes manières (prise de vue,
cadrages, jeux de lumière…).
Autoportrait tournant Source : Wikipédia
Le photographe peut utiliser différents types de cadrages dans son
autoportrait : il peut être réalisé en en très gros plan, gros plan, plan
américain en pied, plan italien, plan large, plan "taille", plan moyen.
Deux points de vue peuvent être envisagés lors de la réalisation d'un
autoportrait :
- Plongée : prise de vue situant l'appareil photographique au-dessus
du sujet.
- Contre plongée : prise de vue situant l'appareil photographique sous
le sujet.
Remarque : Un selfie ne peut pas être considéré comme un autoportrait
photographique digne de ce nom, voir ci-dessous.
Source : Wikipédia
Exemple de selfie non autorisé dans cet exercice :
Le selfie du confinement Christian Bordat, iPhone 7, 25 avril 2020
Vivian Maier, née le à New York, d'une mère française
et d'un père d'ascendance autrichienne, est morte le à Chicago.
Vivian Maier était tout sauf une
artiste : c’était une modeste nounou qui a passé sa vie à
déambuler de famille en famille pour garder des enfants de la
bourgeoisie américaine, et à prendre des photos en amateur –
énormément de photos – avec son appareil favori, un Rolleiflex
bi-objectif éternellement pendu à son cou.
Son Rolleiflex permet de prendre des photos discrètement, car le
viseur se trouve sur le dessus. Ce type d’appareil se tient niveau
du torse et non des yeux. Il permet de prendre des photos sans en
avoir l’air et il produit des images caractéristiques, aux
accents subtilement théâtraux car elles sont souvent en légère
contre-plongée.
Elle a consacré sa vie entière à une œuvre photographique
cohérente, dans laquelle on retrouve des thématiques récurrentes,
des projets parfaitement pensés, une intention artistique évidente –
bref, une véritable œuvre – qu’elle ne s’est pratiquement jamais
souciée de diffuser, de montrer ou de partager avec qui que ce soit…
Les autoportraits sont un motif récurrent chez la photographe.
Self-Portrait sur un miroir sphérique Vivian Maier, sans date
Daguerréotype, photographe inconnu, circa 1850,
MOMA, New York
Le motif du tableau dans le tableau est aussi
présent dès le début de la photographie. L’hypothèse a été avancée que le couple
représenté serait un frère et une sœur présentant un daguerréotype plus ancien
où ils étaient enfants.
L'ouverture d'un objectif est le réglage qui permet
d'ajuster le diamètre d'ouverture du diaphragme. Elle est caractérisée par le
nombre d'ouverture noté « f /
N ».
Les fabricants indiquent toujours la pleine ouverture de
l'objectif : elle est gravée sur la partie frontale de l'objectif et indique le
nombre d'ouverture pour une ouverture maximale du diaphragme ; plus ce nombre
est petit, plus l'objectif est lumineux.
Si
vous devez photographier dans un environnement sombre (dans une maison, de nuit,
au coucher du soleil) ou réaliser des portraits, privilégiez un objectif avec
une ouverture de f/1,8 ou de f/1,4 si possible.
À focale et distance de mise au point identiques, l'ouverture du
diaphragme diminue la profondeur de champ et floute le fond.
Dans le cas du portrait, une faible profondeur de champ améliore
la sensation de relief et met en valeur le sujet principal net bien détaché sur
un fond flou. Le floutage du fond est plus prononcé si l'on éloigne le modèle de
l'arrière-plan.
Quel objectif choisir ?
Les objectifs à focale fixe fournissent des images de
qualité avec une netteté et des détails largement supérieurs aux objectifs zoom.
Ils présentent l’avantage, sur les zooms, d’utiliser moins de pièces mobiles et
moins d’éléments optiques. Le passage de la lumière se fait plus directement, ce
qui limite beaucoup les aberrations chromatiques, la diffraction et les images
fantômes.
L’avantage majeur d’une focale fixe est d’autoriser une
ouverture nettement plus grande que celle d’un zoom. Une focale fixe offre une
ouverture de f/1,8 ou de f/1,4 pour un prix minime. Même les
zooms professionnels ne sont pas capables d’ouvrir autant.
De plus, le
bokeh est généralement plus beau que sur un zoom.
Le seul moyen de zoomer avec une focale fixe est d’avancer ou
de reculer. Ce qui semble être une contrainte s’avère en réalité être un
véritable atout. En effet, cela va vous obliger à vous déplacer autour du sujet,
ce qui vous permettra de trouver de nouveaux cadres et des angles de vue
auxquels vous n’auriez pas forcément pensé avec un zoom. Ces derniers présentent
en effet l’inconvénient de rendre l’utilisateur immobile.
Le mode A ou Priorité à l’Ouverture :
Le mode A (Aperture’ ou Ouverture en anglais)
est le mode le plus utilisé par les photographes. Il consiste à fixer une
ouverture à l’aide de la bague de diaphragme ou de la molette correspondante et
à laisser le boîtier choisir seul le temps de pose. En vous donnant plus
d’autonomie par rapport au mode P, le mode A vous permet de travailler sur les
flous d’arrière-plan, la profondeur de champ et la netteté globale de l’image.
Choisir l'ouverture la plus grande.
Le mode A est le mode créatif par
excellence, car il vous permet d’isoler un sujet de l’arrière-plan, de mettre
en valeur un personnage, de créer un bel arrière-plan en paysage ou de jouer
avec le flou.
Pour les plus fortunés d'entre vous, voici un exemple à
2099€ (le salaire du modèle n'est pas compris !) :
Nikon AF-S 105mm f/1.4E ED Crédit : Jean-François Quach Photography
Le virage colorimétrique de vos photos peut dans bien des cas permettre
de redonner de l’attrait à un cliché. En effet, il est intéressant
d’effectuer ce traitement dans les cas suivants :
- Pour récupérer une image floue, vous avez été obligé de pousser la
netteté au maximum. Du coup, votre photo a un grain ou des artéfacts
important.
- Votre photo est très contrastée et elle ne rend pas grand chose en
couleurs.
L’effet vieille photo qui résulte de ce virage colorimétrique se marie
généralement bien avec des photos de paysage ayant un ciel menaçant, des
scènes de rue prises sur le vif ou des portraits.
Un virage photographique permet de donner une coloration plus ou moins
prononcée à l’image. Il existe un grand nombre de virages, mais le plus
connu est le virage sépia. Sa
coloration brune à la façon des vieilles photos est assez facile à imiter,
mais rien n’empêche d’essayer d’autres teintes…
1 / Le virage numérique :
Avec Photoshop :
On applique une coloration d’ensemble à une image
préalablement mise en noir et blanc.
Tester les dégradés prévus à cet effet via l’ajout d’un réglage de
Courbe de transfert de dégradé.
- Ouvrir l’image
- Ajouter un Calque de réglage Courbes de transfert de dégradé
par le menu Calque / Nouveau calque de réglage /
Courbes de transfert de dégradé.
Le panneau Propriétés s’affiche, avec le dégradé par défaut
(noir vers blanc). Votre image devient donc noir et blanc.
- Cliquer sur la flèche à droite de l’aperçu du dégradé, pour faire
apparaître les autres dégradés
- Cliquer sur le panneau (icône en forme de roue dentée)
- Dans la liste, sélectionner la ligne Virage photographique
- Valider le message qui s’affiche en cliquant sur OK.
Tester les différents dégradés en cliquant sur une vignette, afin de
trouver le rendu souhaité.
Vous pouvez ensuite régler l’intensité du dégradé en diminuant l’Opacité
du calque de réglages.
Avec The Gimp :
La conversion en noir et blanc s’effectue par le biais du menu Couleurs/Désaturer…
Vous avez le choix entre plusieurs préréglages (clarté, luminosité ou
moyenne).
L’ajout de contraste s’effectue via le menu
(Couleurs/Luminosité-contraste…).
Pour le virage colorimétrique de votre photo, il ne faut pas utiliser la
fonction Teinte-Saturation mais la fonction Colorier (toujours dans le menu
Couleurs).
2
/ Le virage argentique :
C'est un traitement chimique supplémentaire intervenant après le lavage
d'un tirage photographique noir et blanc, dans le but de donner une couleur
dominante à l'épreuve.
La technique consiste à remplacer partiellement l'argent de l'image par
un composé de préférence métallique plus stable.
Les principaux procédés :
- Virage sépia : retrouver la tonalité des
épreuves sépia de la première moitié du
XXe siècle.
Épreuve ancienne virée en sépia
- Virage à l'or : relativement onéreux
(utilisation du chlorure d'or), donne une teinte de noir pourpre à rouge sang.
Originellement, ce procédé visait également à améliorer la conservation des
tirages.
Photographie noir et blanc, tirage argentique, virage à l'or
Pascal Duthoit, 1987
- Virage bleu :permet d'obtenir des tonalités
bleues, du bleu foncé au bleu-vert en fonction de la durée du traitement. Ce
virage se rapproche du cyanotype.
Crédit : Philippe Jimene
- Virage au sulfate de cuivre :donne des
tonalités du brun chaud au rouge clair selon la durée du traitement.
Forêt Crédit :
Caroline Chik
- Virage au sélénium : renforce le contraste et
donne une tonalité violacée selon la durée du traitement.
Venise virage mélange très dilué de Viradon (Agfa) et sélénium
Crédit : Daniel Bouzard
Attention, les produits contenant du sélénium sont
toxiques. Les gants sont obligatoires pour éviter une coloration brune des
mains. Un ventilateur aussi, car les vapeurs peuvent causer des nausées,
des étourdissements ainsi que des maux de tête.
Nous verrons tout cela lors des prochains stages argentiques.
NB : Les focales données ici sont exprimées pour le format 24x36
(la référence).
On
définit comme grand angle toute focale égale ou
inférieure à 35mm. Pour le plein format 24x36, un grand
angle se situe entre 16 et 35mm.
En portrait, le 35 mm
est intéressant pour allonger les jambes d'un modèle
en contre-plongée.
Quand on fait de la photo de paysage, on travaille
souvent avec un objectif grand-angle. Il produit des images avec une
profondeur de champ infinie, presque irréelle, et une perspective très
forte.
Crédit : Samyang
La perspective n’est pas influencée
directement par la focalemais par la distance au sujet.
Plus vous en serez proche, plus la
perspective sera apparente. Si vous êtes trop loin, votre sujet sera trop
petit dans l’image.
Crédit : Laowa
Vous pouvez encore accentuer le phénomène pour des photos
originales !
Si le premier plan n’est pas intéressant, votre photo ne le
sera pas non plus.
La distance hyperfocale :
Le réglage de la distance hyperfocale permet de
répartir au mieux la profondeur de champ
dans votre photo et de l’augmenter sensiblement.
Les photographes de paysages et
d’architecture l'utilisent pour créer des images parfaitement nettes
sur tout le champ de la photo. Dès que
votre premier plan est à moins de 3 m et que votre scène se prolonge jusqu’à
l’infini, l’hyperfocale devient très intéressante.
Autrefois, une échelle de profondeur de champ était imprimée sur la bague
des objectifs. Il suffisait de placer le repère de l’infini sur le chiffre
du diaphragme désiré pour se trouver à la distance hyperfocale. Cela n’est
malheureusement pas possible avec les zooms.
Sur le moniteur de certains appareils
hybrides et bridges, une échelle de profondeur de champ apparait et
lorsque l’on passe en Mise au Point manuelle,
on peut trouver l’endroit où la profondeur
de champ est la plus importante.
Le
fisheye : n'est pas dans les moyens de tout le monde ! (de 1200 à 3000 €)
Les conventions du portrait ont changé au fil des décennies
Les nouvelles règles du portrait ont été amorcées par l'industrie
de la mode : sur les couverture de magazine de mode les têtes sont
coupées. Et pour celles qui ne le sont pas, il y a très peu d’espace entre
la tête et le bord du cadre de la couverture.
Les yeux des modèles sont positionnés dans le haut du cadre.
Votre regard est attiré par leurs yeux, même avec toutes les distractions
visuelles de superpositions de mots, les grands cheveux et les gros titres
qui tentent d’attirer notre attention.
Le contact visuel est puissant, car nous
sommes programmés pour nous connecter avec les yeux, non avec le sommet des
têtes.
Parlons objectifs :
Les hybrides imposent de petites focales qui augmentent la profondeur de
champ et donc rendent presque impossible la recherche d'un beau bokeh.
Les deux critères principaux d’un objectif pour les portraits sont la
longueur focale (55, 85 et 105 mm) et ouverture de diaphragme
maximale.
L’avantage principal de la focale fixe est d'avoir une ouverture maximale
plus grande que les zooms.
50 mm f/1.8 pour les débutants ou les petits budgets
Les 50 mm sont parmi les objectifs les moins chers, ce qui n’enlève rien
à leur qualité. Comme ils imitent la perspective perçue par la vision
humaine, ils restent faciles à fabriquer. La version ouvrant à f/1.8 atteint
des résultats respectables. En fermant un peu le diaphragme, on peut gagner
en piqué pour accroître la qualité de l’image, car tout objectif perd un peu
ses qualités de netteté lorsque son diaphragme est grand ouvert. Il y a
aussi un effet de vignettage qui apparaît, mais ce défaut produit un effet
intéressant : en obscurcissant les coins de l’image, on y concentre
davantage le regard vers le centre. Le 50 mm est l'objectif que tout le
monde devrait avoir dans son sac. Il est petit, utile et pas cher.
85 mm f/1.4
Le 85 mm figure parmi les objectifs fétiches du portraitiste pour son
sublime bokeh et l’aspect presque onirique de l'image. Il permet une
proximité entre photographe et sujet, si importante au développement d’une
dynamique entre l’artiste et son modèle.
105 mm
Il permet d'obtenir davantage de flou en arrière-plan avec 20 mm de
focale de plus que le 85 mm.
Remarques :
- Les grands angulaires (en dessous de 50 mm) allongent, plus ou moins
selon la focale, le nez des modèles, car ils déforment la perspective.
- Les téléobjectifs (au dessus de 85 mm) aplatissent, plus ou moins selon
la focale, les visages, car ils tassent la perspective.