utilité et utilisation
Le filtre ND (Neutral Density), souvent appelé filtre gris neutre ou filtre de densité neutre, est un des rares filtres photo qui reste encore utile en photographie numérique.
En effet, avec le traitement des photos sur
ordinateur, la plupart des effets de filtres sont parfaitement reproductibles
avec les logiciels de retouches. Ce n’est pas le cas avec un filtre ND.
Utilité d’un filtre ND Principe de fonctionnement d’un filtre ND
Un filtre ND agit comme des lunettes de soleil :
l’intensité lumineuse est atténuée en passant au travers. Le filtre gris neutre
se présente comme un verre plus ou moins foncé qui va absorber plus ou moins de
lumière. Sa seule, mais très utile fonction, est donc d’absorber de la lumière. Normalement, ce type de filtre n’a aucune incidence sur la balance des blancs. Même si ce n’est pas toujours le cas, il ne devrait pas apporter de dominante de couleur à la photo.
D’où le terme « neutre » utilisé dans l'appellation.
Pas d’inquiétude, même si l’on parle souvent de filtre « gris neutre », vous
n’aurez pas un voile gris sur votre photo. Les couleurs seront respectées. En fixant un filtre ND sur votre objectif, vous allez uniquement réduire la quantité de lumière qui va traverser votre objectif et atteindre le capteur photosensible. Pour garder une bonne exposition (avoir une photo proche de ce que vous voyez), il faudra compenser cette perte de lumière en augmentant un ou plusieurs des 3 paramètres d’exposition :
Généralement, préférer une faible sensibilité
afin de ne pas générer de bruit dans l’image.
Principales utilisations d’un filtre ND
Même lorsqu’il y a une bonne luminosité, l’utilisation d’un filtre ND permet :
Voici 3 cas concrets d’utilisation d’un filtre ND
1/ Ajouter un flou de mouvementEn pleine journée, même en réglant les ISO au minimum et en fermant au maximum le diaphragme, votre vitesse d’obturation peut rester trop élevée pour donner l’effet de flou de mouvement voulu. Dans ce cas, l’ajout d’un filtre ND va vous permettre d’allonger le temps de pose (plus le filtre sera dense et plus le temps de pose s’allongera). Un temps de pose long est très souvent utilisé pour photographier l’eau en mouvement (torrent, cascade, rivière, lac, mer, fontaine…) : cela donne un effet soyeux, brumeux et fluide à l’eau en mouvement. Bien évidemment, cette pratique nécessite d’avoir votre appareil sur trépied afin que seuls les éléments en mouvement soient flous. Si votre appareil bouge, ce sera toute votre photo qui sera floue, éléments fixes compris (les berges d’une rivière, les rochers d’un rivage, le socle d’une fontaine…) !
2/ Faire disparaître des sujets en mouvementAvec un temps de pose suffisamment long, le principe précédent peut également être utilisé pour effacer les sujets qui se déplacent dans le cadre de la photo. Par exemple dans une rue passante, grâce à un filtre ND, vous avez une vitesse d’obturation de 10 secondes : si dans ce laps de temps, un individu se déplace dans le cadre de la photo, vous aurez simplement une traînée brumeuse fantomatique qui marquera son passage. Pour bien comprendre : en admettant que la personne passe 2 secondes en position A avant de se déplacer ailleurs : la silhouette s’imprimera sur la surface photosensible de l’appareil pendant seulement ces 2 secondes. Ensuite, pendant les 8 secondes restantes, ce sera le décor derrière la place laissée vide par l’individu qui sera imprimée sur la photo. A cet endroit, le décor sera donc plus visible que le personnage.
3/ Garder une grande ouvertureSi vous souhaitez faire un portrait avec un joli flou d’arrière-plan, vous allez ouvrir le diaphragme pour obtenir une faible profondeur de champ. Mais par forte luminosité, même avec une sensibilité au plus bas, vous risquez d’atteindre la vitesse d’obturation maximale de votre appareil (il vous faut un temps de pose très court pour compenser cette grande ouverture)… même à cette vitesse, votre photo sera surexposée. Dans ce cas, vous avez seulement 2 solutions possibles :
Toujours dans le cadre d’un portrait en plein jour avec une faible profondeur de champ, vous pouvez utiliser votre flash pour déboucher légèrement les ombres du visage (technique du « fill-in »).Si vous avez un appareil reflex, l’utilisation du flash va vous obliger à utiliser une vitesse d’obturation réduite : la vitesse de synchronisation du flash (souvent autour de 1/200ème).Le risque de surexposition est donc encore plus grand que dans le cas précédent sans flash. Si votre flash n’a pas l’option de synchronisation haute vitesse, un filtre ND pourra être une bonne solution pour garder une grande ouverture de diaphragme.
|
IL (stop) en moins |
Facteur d’atténuation (F) |
Densité optique (D) |
Transmittance |
1 |
2 |
0,3 |
50,0 |
2 |
4 |
0,6 |
25,0 |
3 |
8 |
0,9 |
12,5 |
4 |
16 |
1,2 |
6,25 |
5 |
32 |
1,5 |
3,125 |
6 |
64 |
1,8 |
1,5625 |
7 |
128 |
2,1 |
0,7813 |
8 |
256 |
2,4 |
0,3906 |
9 |
512 |
2,7 |
0,1953 |
10 |
1 024 |
3,0 |
0,0977 |
11 |
2 048 |
3,3 |
0,0488 |
12 |
4 096 |
3,6 |
0,0244 |
13 |
8 192 |
3,9 |
0,0122 |
14 |
16 384 |
4,2 |
0,0061 |
Voir aussi : Tableau de
correspondance de vitesse
Si vous fixez un filtre ND8 sur votre objectif, vous aurez 8 fois moins de lumière. Pour obtenir une exposition identique à celle obtenue sans le filtre, la perte de lumière devra être compensée par au moins un des 3 paramètres d’exposition :
Un temps de pose 8 fois plus élevé : si vous étiez
à 1/8s vous passez à 1s (décalage de 3 IL).
Une ouverture de diaphragme plus grande de 3 IL :
si vous étiez à f/11 vous passez à f/4.
Une sensibilité 8 fois plus élevée : si la sensibilité était de 100 ISO il faudra passer à 800 ISO soit + 3 IL (généralement ce paramètre n’est pas utilisé, car le but est plutôt d’agir sur le temps de pose voire l’ouverture).
Exemple : Vous voulez photographier un torrent.
Vous souhaitez que le cours d’eau ne soit pas figé, mais
qu’il présente un joli flou qui suggère la fluidité et le mouvement. Vous allez
donc faire en sorte d’avoir un temps de pose assez long pour transcrire cette
esthétique.
Après avoir fixé votre appareil sur un trépied, la sensibilité va être fixée au
plus bas (100 ISO) et votre diaphragme fermé pour favoriser une grande
profondeur de champ et un temps de pose long.
Mais même avec ces paramètres, votre vitesse restera un peu
trop élevée pour l’effet recherché. Par exemple votre vitesse est de 1/4s.
En ajoutant un filtre ND8 (- 3IL), vous allez passer de 1/4s à 2 secondes de
temps de pose :
1/4s x 8 soit 8/4 donc 2 secondes ;
ou en décomposant les 3 IL à récupérer : 1/4s x 2 (+1IL) = 1/2s puis 1/2s x 2 = 1s (+2 IL) et enfin 1s x 2 = 2s (+3 IL).
Pour des temps de pose au-delà de la minute, le calcul s’effectuera en 2 étapes :
Minute(s) = partie entière du temps de pose en
secondes / 60
Secondes = reste décimale de la division précédente x 60
Exemple :
Temps de pose de départ sans filtre de 1/2 de
secondes
Ajout d’un filtre ND1000
Temps de pose total en secondes = 1/2 x 1000 = 500
secondes
Temps en minutes = 500 / 60 = 8,33 donc 8 minutes
Temps en secondes = 0,33 x 60 = 19,8 arrondi à 20
secondes
Temps de pose total = 8 minutes et 20 secondes
Il est possible de cumuler plusieurs filtres ND. Dans ce cas le facteur d’atténuation global se calcule en multipliant les facteurs de chaque filtre ND. Par exemple si vous vissez un filtre ND4 sur un filtre ND8, cela sera équivalent à un filtre ND32 (8×4).
Attention toutefois, la qualité
optique obtenue en cumulant 2 filtres ND8 et ND4 sera moins bonne
que celle offerte par un seul filtre ND32 (à marque et modèle équivalents).
D’autre part, sur un objectif grand angle, vous risquez de voir apparaître ou
d’accentuer le vignetage (assombrissement
des bords de la photo).
Attention, si vous utilisez un filtre polarisant, un peu comme un filtre ND, il va vous faire perdre en luminosité. Généralement, la perte est comprise entre 1 à 2 IL (souvent 1,5 IL soit environ 3 fois moins de lumière, donc l’équivalent d’un filtre ND3).
Par exemple, mes 2 filtres polarisants me font perdre 1 2/3
d’IL si je mesure en 1/3 d’IL et 1,5 IL si je mesure par palier d’un demi IL.
Dans mon cas, si j’associe un filtre ND8 à mon filtre polarisant, je vais
approximativement obtenir l’équivalent d’un un filtre ND24 (8 x 3). Donc si je
pars d’une vitesse de 1/50s, je vais passer à un temps de pose d’environ 1/2s
(1/50 x 24).
1/ Si le calcul mental n’est pas votre fort, vous pouvez utiliser une calculatrice pour trouver la bonne vitesse d’obturation.
Vous pouvez aussi vous construire un tableau avec
d’un côté les temps de pose et de l’autre les filtres ND que vous utilisez.
Vous aurez simplement à décaler les temps de pose en fonction de la densité de
chaque filtre.
L’inconvénient est que si vous utilisez des valeurs
intermédiaires de vitesse d’obturation, il vous sera difficile d’avoir toutes
ces valeurs sur un même tableau.
2/ Vous pouvez aussi vous fabriquer un outil tout simple mais ingénieux, baptisé « La Longuette » par son auteur.
Le principe : une feuille pliée en 2 avec les temps de pose et une autre avec les différents filtres ND. La seconde (sorte de réglette avec les filtres ND) va coulisser dans la première (support avec les temps de pose).
Il suffit d’aligner le repère correspondant à 0 IL (réglette)
sur le temps de pose initial sans filtre (support) et de repérer le filtre ND
pour lire le temps indiqué en face.
3/ Enfin, pour ceux qui ont un smartphone, vous avez des applications (gratuites ou payantes) qui calculeront pour vous le temps de pose avec un filtre ND.
Pour les plus simples, il vous suffira d’entrer le temps de pose initial, d’indiquer le filtre ND utilisé et l’application vous donnera le nouveau temps. Rapide et simple !
Nous allons parler de pose longue sur trépied (le filtre ND est utilisé pour avoir une vitesse d’obturation lente) et non de l’utilisation d’un filtre ND pour garder une grande ouverture par forte lumière.
Dans la pratique, en utilisant un filtre ND pour obtenir un long temps de pose, vous allez globalement rencontrer 2 cas de figures. Le passage d’un cas à l’autre va dépendre essentiellement de la densité du filtre utilisé et de la lumière ambiante.
Avec
un filtre ND peu dense (qui garde une certaine transparence), la mise
au point automatique de l’appareil photo sera normalement conservée et vous
pourrez encore visualiser la scène pour la cadrer.
Avec un filtre ND très dense (très opaque), il y a de fortes chances, que vous ne puissiez plus voir la scène photographiée ni faire la mise au point…
Pour les poses longues, l’accessoire indispensable est le
trépied !
Voici quelques conseils complémentaires :
Pour éviter de faire bouger l’appareil au
moment de la prise de vue, utilisez une télécommande ou
à défaut le mode retardateur de
votre appareil photo.
Avec une télécommande, vous gagnerez en souplesse d’utilisation et vous
pourrez faire des poses très longues (au-delà de 30 secondes) sans toucher à
l’appareil.
Avec un reflex, pour éviter les éventuels
micro-tremblements dus au mouvement du miroir au moment du
déclenchement, vous pouvez activer l’option de verrouillage
du miroir (voir le mode d’emploi pour trouver cette option).
Pensez à enlever ce mode après votre session, car sinon vous risquez un
moment de solitude lors de votre prochaine photo …
Si
votre objectif est stabilisé, désactivez ce mode sinon votre
objectif risque de vouloir compenser des micro-tremblements qui n’existent
pas. Stabilité + stabilisateur font mauvais ménage.
L’option très utile pour une prise de vue à main levée risque alors d’être
contre-productive et d’ajouter du flou à votre photo : un comble sachant
l’utilité première de cette technologie !
Certes, quelques systèmes de stabilisation arrivent maintenant à détecter la
fixation sur trépied, mais, dans le doute, enlevez la stabilisation optique.
Pour ceux ayant la stabilisation au niveau du boîtier, pensez également à la
désactiver.
Avec des temps de pose longs, le capteur peut
chauffer et générer du bruit (des pixels parasites). Pour enlever
ou au moins minimiser ce bruit, beaucoup de reflex ont une option
de réduction de bruit pour les poses longues :
généralement l’activation peut être automatique (la sensibilité, la
vitesse et éventuellement la température interne peuvent être pris en
compte), forcée (souvent pour les poses de plus d’une seconde) ou
désactivée.
Attention, avec cette option activée, juste après la fin de la prise de vue,
l’appareil effectuera une nouvelle photo toute noire (appelée « dark ») avec
les mêmes réglages et donc le même temps de pose. L’appareil sera
indisponible pendant tout ce temps.
Par exemple, pour une pose longue de 20 secondes, l’appareil enchaînera sur
un dark de même durée : soit 40 secondes d’attente en tout (prise de vue et
processus de réduction de bruit).
Les appareils reflex sont souvent livrés avec un cache
ou volet oculaire. Il sert à masquer le viseur pour éviter la
lumière d’y pénétrer et d’altérer l’exposition lorsque nous n’avons pas
l’œil sur le viseur
(ce qui est généralement le cas lorsque l’on utilise un trépied). En
pratique, c’est au moment de la mesure de l’exposition qu’il y a un
risque de sous-exposition si une lumière assez forte arrive dans le
viseur
(l’apport supplémentaire de lumière va fausser la mesure de la scène). Ce
risque sera évité si vous faites votre mesure avec l’œil sur le viseur (et
que vous mémorisez l’exposition ou que vous passez en mode manuel) ou si
vous utilisez la visée par l’écran (live view).
Astuce : utilisez le mode Live view (visée par l’écran arrière).
Ce mode est particulièrement
adapté à la prise de vue sur trépied : vous n’avez pas à
coller votre œil sur le viseur pour faire votre cadrage.
Avec un peu de recul, le travail de composition est facilité (d’autant plus
que la couverture de visée sera de 100% ce qui n’est pas toujours le cas
dans le viseur). Vous voyez exactement ce que donnera votre photo (du
moins au niveau cadrage et composition).
La plupart des appareils pourront vous afficher l’histogramme
en direct : un bon moyen d’éviter de tâtonner pour parfaire votre
exposition.
C’est le cas le plus simple : vous pouvez fixer dès le début votre filtre ND sur l’avant de l’objectif et faire votre prise de vue comme s’il n’y avait pas de filtre.
Fixer le
filtre ND sur votre objectif ; remettez le pare-soleil si c’est
encore possible.
Optez pour la sensibilité
la plus basse (souvent 100 ISO) : attention à ne surtout pas avoir
la sensibilité en automatique.
Sinon l’appareil essayera de compenser le manque de lumière en
augmentant la sensibilité pour avoir une vitesse d’obturation suffisamment
élevée… l’inverse de ce que l’on cherche !
Ici nous allons travailler sur trépied, donc nous ne risquons pas le flou de
bougé (mouvements involontaires du photographe au moment de la prise de
vue).
Placez votre appareil sur trépied.
Ajustez votre cadrage.
En mode priorité
ouverture, choisissez votre ouverture afin d’avoir une profondeur de
champ adaptée à votre sujet.
Faites votre mise
au point. Une fois réglée, pour éviter que la distance de mise au
point varie à nouveau, positionnez l’autofocus de votre objectif en mode
manuel. Faites ensuite attention à ne plus toucher la bague de mise
au point de votre objectif.
En appuyant à mi-course sur le déclencheur, vous
constaterez que la vitesse d’obturation sera calculée en tenant compte du
filtre. Prenez
la photo.
Après vérification (histogramme, alerte de
surexposition…), ajustez
si nécessaire le temps de pose pour parfaire votre exposition.
Etape optionnelle : Après ajustement, si vous voulez que
votre vitesse d’obturation ne bouge plus, reportez simplement vos paramètres
d’exposition en mode
manuel.
Si la lumière est peu changeante, vous pourrez ainsi aisément choisir un
autre cadrage sans avoir à nouveau à ajuster votre exposition (d’ailleurs,
si vous préférez, vous pouvez choisir ce mode de prise de vue dès l’étape
5).
Là encore, le mode
de visée par l’écran arrière (Live view) se révèle particulièrement utile
: généralement, ce mode reproduit
l’exposition finale de la photo (option « simulation de l’exposition »
chez Canon)…
Résultat, même si dans votre viseur l’image vous parait sombre, elle sera
éclaircie sur votre écran arrière : dans certaines limites, l’appareil
annulera en quelque sorte l’effet du filtre ND. Cela facilitera
grandement le travail de cadrage.
Si vous mettez le filtre sur votre objectif, vous ne voyez plus rien (même en mode Live view) et l’autofocus n’arrive pas à accrocher pour faire le point… Vous devez cadrer et faire la mise au point avant d’ajouter votre filtre ND.
Sélectionnez la sensibilité
la plus basse (généralement 100 ISO).
Placez votre appareil sur trépied.
Ajustez votre cadrage.
Passez en mode
de prise de vue manuel : choisissez votre ouverture et réglez la
vitesse en tenant compte des indications du curseur d’exposition (le curseur
au milieu correspondra à une exposition équilibrée par rapport à la mesure
de votre appareil). (1)
Faites votre mise
au point : une fois réglée, positionnez l’autofocus en mode manuel et
ne touchez plus à la bague de mise au point.
Lorsque le filtre sera positionné sur l’objectif, si vous laissez
l’autofocus, au moment du déclenchement, l’appareil cherchera à nouveau à
faire le point sans y arriver… la distance de mise au point ne sera plus
bonne et il faudra recommencer.
Calculer le
nouveau temps de pose en fonction du filtre ND que vous voulez
ajouter. Si vous avez plusieurs filtres ND, choisissez celui qui conviendra
par rapport au temps de pose souhaité.
Le calcul peut se faire de tête, avec une calculette, avec une application
dédiée, etc..
Reportez le
temps de pose calculé précédemment sur votre appareil.
Si vous avez peu de lumière et que votre filtre est assez dense, il se peut
que le temps de pose calculé dépasse les 30 secondes. Dans ce cas, vous
devrez passer au mode B (Bulb) qui permet d’effectuer une exposition au-delà
des 30 s. (2)
Dans ce mode, l’obturateur reste ouvert tant que vous appuyez sur le
déclencheur. La télécommande est vivement conseillée (cela évite de faire
bouger l’appareil en appuyant sur le déclencheur).
Fixer sur
l’objectif le filtre ND choisi et remettez le pare-soleil, si c’est
possible (toujours en faisant attention à ne pas bouger le cadrage et la
mise au point).
Prenez la
photo.
Après vérification, ajustez si nécessaire le temps d’exposition.
(1) Pour ceux qui ne sont pas à l’aise avec le mode manuel, vous pouvez d’abord sélectionner le mode priorité ouverture :
Après avoir choisi votre ouverture, en appuyant à mi-course sur le déclencheur, l’appareil vous proposera la vitesse d’obturation pour une exposition équilibrée.
Retenez la sensibilité, l’ouverture et la vitesse obtenus et reportez simplement ces paramètres d’exposition en mode manuel.
(2) Chez Nikon et Sony, le mode B (Bulb)
est accessible par le mode manuel M en choisissant un temps au-delà des 30 s ;
chez Canon et Pentax, vous devez passer du mode M au mode B avec la molette de
sélection des modes.
Astuce :
Avec des filtres à très forte densité type ND1000, il n’est
pas rare d’avoir une dominante de couleur (magenta, verte, bleu…) sur la photo.
Une dominante peut aussi apparaître avec des filtres de plus faible densité,
mais de qualité moyenne. Il est conseillé de prendre vos photos
en RAW afin de pouvoir ajuster facilement
et sans perte de qualité la
balance des blancs en post-traitement.
D'après
Hervé Drouet
Publié le 23 mai 2015 - Mis à jour le 12 octobre 2018
Page mise à jour le 23/02/2020